L’ENDOMÉTRIOSE est une maladie chronique inflammatoire qui touche une femme sur dix.
On lit régulièrement qu’il y a autant d’endométrioses que de femmes, car toutes les endométrioses sont différentes (type de lésions, localisation et étendue). On sait désormais que la classification de la maladie (atteinte profonde ou superficielle des lésions d’endométriose) n’est pas révélatrice du ressenti de la femme.
Cette dernière souffrira de divers symptômes plus ou moins prononcés. Parmi les plus répandus : dysménorrhée (douleurs pendant les règles), dyspareunie (douleurs durant les rapports sexuels), troubles digestifs et urinaires aggravés durant les règles, douleurs en allant aux toilettes (dysurie et/ou dyschésie), douleurs pelviennes.
Même si de nombreuses femmes atteintes d’endométriose sont asymptomatiques, les études révèlent que parmi les femmes souffrant de dysménorrhée (douleurs pendant les règles), 30% à 40% ont de l’endométriose. Et c’est plus de 70% des adolescentes qui sont concernées !
Le diagnostic
Bien que mieux reconnue, grâce aux associations telles Endofrance ou Endobreizh et la volonté des pouvoirs publics, la prise en charge médicale peut encore survenir tardivement par manque d’informations. En effet, les femmes restent en moyenne de 6 à 7 ans dans une forme d’errance médicale avant la pose du diagnostic.
Comme toute pathologie, une prise en compte le plus tôt possible par le diagnostic et des moyens thérapeutiques pourront aider à améliorer les douleurs et la qualité de vie de la patiente. Ainsi, il est important de ne pas négliger ces symptômes, qui pris de manière isolée, ne sont pas forcément révélateurs mais additionnés, peuvent être le signe d’une endométriose ou adénomyose bien réelle.
En cas de doute pour vous ou l’une de vos proches, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin qui vous aiguillera le cas échéant vers un spécialiste.
Sachez qu’en première intention, un simple échange téléphonique peut déjà permettre de poser un diagnostic. Vous êtes adolescente ou jeune femme, vous redoutez un rendez-vous clinique ? Ne repoussez pas celui-ci, le médecin ne pratiquera que très rarement un examen gynécologique pour confirmer le diagnostic établi d’après vos échanges.
Les traitements et soins supports
Bien qu’étant une maladie incurable, l’endométriose peut être soutenue par une prise en charge multimodale.
Les traitements médicaux
- Pour gérer la douleur et éviter le phénomène de sensibilisation (= abaisser le seuil de la douleur) par des antalgiques (traitement de crises, des douleurs inflammatoires), anesthésiques locaux, antidépresseurs (traitement de fond des douleurs chroniques).
- Traitements hormonaux pour réduire l’inflammation et la prolifération de lésions d’endométriose.
- La chirurgie arrivera en dernière intention, après avoir réduit la sensibilisation à la douleur.
- La kinésithérapie qui travaillera sur la mobilité viscérale, musculo-squelettique, les fascias. En Bretagne, l’association Breizh Kinésithérapie Pelvi-Périnéologie référence tous les praticiens spécialisés.
- L’ostéopathie.
- Le TENS (neuro-modulateur transcutané).
- Les TCC, la Sophrologie et méditation mindfullness (pleine conscience), l’hypnose, le yoga.
- La nutrition permettra d’adapter son alimentation pour réduire les aliments inflammatoires.
- Des produits bien-être (bouillottes, baumes, huiles essentielles…).
Comment la sophrologie peut s’avérer une aide précieuse pour mieux vivre avec l’endométriose ?
Apprivoiser la maladie, l’accepter avec la sophrologie
Une fois le diagnostic posé, il devient important d’appréhender la maladie comme faisant désormais partie de la vie quotidienne en prenant en compte le handicap qu’elle génère par ses multiples symptômes. Faire un travail d’acceptation s’avère nécessaire pour avancer et déployer ses ressources pour vivre avec. La sophrologie aidera à lâcher-prise et à retrouver une attitude positive malgré la maladie.
Mieux gérer les douleurs de l’endométriose et la fatigue chronique avec la sophrologie
Grâce à la relaxation dynamique, la sophrologie apportera un soutien pour relâcher les tensions physiques, redonner de la mobilité aux régions corporelles qui subissent des adhérences et fibroses et qui manquent de souplesse.
Les techniques de respiration, notamment abdominale, viennent aider les problèmes de transit. Les techniques de visualisation positive viendront reprogrammer la perception de la douleur.
Alors que l’endométriose va générer de multiples symptômes invalidants au quotidien, la vie de la femme devient épuisante. La fatigue chronique est le symptôme le plus répandu chez les femmes souffrant de l’endométriose.
Dans l’endométriose, le corps se bat en permanence contre l’inflammation (sur-sollicitation du système nerveux, défaillance du système immunitaire, faiblesse hépatique). La maladie puise dans les ressources d’énergie et entraînent une fatigue qui devient chronique. L’impact de la fatigue chronique peut avoir des conséquences sur la vie sociale et même professionnelle de la femme. Pouvoir chasser la fatigue, se dynamiser par des techniques que propose la sophrologie permettra de réduire l’impact de cette fatigue et de retrouver positivité et joie dans sa vie de tous les jours.
Gérer ses émotions avec la sophrologie
Au même titre que la douleur, l’émotion est une véritable sonnette d’alarme de que ce qui se joue intérieurement. Qu’elle soit qualifiée d’agréable ou de désagréable, son rôle est de nous renseigner sur notre état interne et nos besoins. Écouter le message de l’émotion permettra de répondre de manière cohérente aux besoins de la femme atteinte d’endométriose (repos, reconnaissance, réconfort, apaiser les douleurs, être rassurée…). La sophrologie va aider la personne à faire un pas de côté sur son état émotionnel pour mieux accueillir ses émotions, sans fusionner avec elles. Nos émotions ne nous définissent pas, elles sont des états transitoires qui ont besoin d’être entendus pour disparaître. Des émotions refoulées, non exprimées, ne feront qu’accroître la perception des douleurs.
Apprivoiser ses émotions va donc permettre de développer ses ressources nécessaires à son bien-être.
Retrouver un lien apaisé, une reconnexion avec son corps grâce à la sophrologie
Parce que la maladie engendre des douleurs répétées, chroniques, le rapport de la femme qui souffre d’endométriose à son corps peut progressivement se modifier. Vu et ressenti comme un lieu de souffrances, le corps peut devenir un étranger qu’on ne veut plus écouter. Le réflexe naturel devient la dissociation pour ne plus souffrir. Revenir dans son corps en conscience, y découvrir des zones de calme, non douloureuses, des espaces soutenants, les bienfaits de la respiration… La sophrologie aidera à intégrer son schéma corporel pour vivre son corps plus sereinement et se redonner un regard bienveillant. Retrouver confiance et redynamiser ses ressources. Pour se relier à sa force intérieure, à son féminin.
C’est dans une écoute bienveillante que j’accompagne chaque femme à se reconnecter à son plein potentiel, sa force créatrice, pour retrouver son harmonie dans son corps et son esprit. Votre sophrologue et sophrothérapeute Aurélie Favier, spécialisée dans la gestion de la douleur.