Les troubles « Dys » et le plaisir d’apprendre grâce à la sophrologie.
Dyslexie, Dysphasie, Dyscalculie, Dyspraxie, TDAH, désignent des troubles des apprentissages, pouvant être invalidants et créer une gêne dans le quotidien de l’enfant.
Même si aujourd’hui, ces troubles sont reconnus, leur impact sur la vie de l’enfant reste difficile à gérer. Ainsi, à l’école, leur prise en compte reste insuffisante.
Que sont que les troubles « Dys » ?
- Les troubles spécifiques du développement du langage oral appelés dysphasie.
- Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales appelés dyspraxie.
- Les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, plus connus sous l’appellation troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
- Les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques et attentionnels.
- Les troubles spécifiques des activités numériques appelés dyscalculie.
Malgré l’absence d’études fiables, on estime qu’entre 6% et 8% des enfants d’âge scolaire sont touchés par un ou plusieurs de ces troubles. Parmi ces 6% à 8% d’enfants touchés, 40% présentent des troubles d’apprentissage associés. Par exemple, des troubles du langage oral favorisent l’apparition des difficultés d’acquisition à l’écrit. Ces troubles ont un impact sur les aptitudes à parler et à communiquer, à comprendre et à intégrer des informations et des consignes, à lire et à écrire, à compter, à calculer et à résoudre des problèmes, etc.
La manifestation de ces troubles peut être qualifiée de légère à sévère en fonction du degré d’atteinte de l’enfant.
Le diagnostic d’un ou de plusieurs troubles « Dys » est souvent un diagnostic pluridisciplinaire amenant la réalisation de bilans spécifiques et permettant de déterminer la prise en charge la plus adaptée. Le suivi de l’enfant est personnalisé et sa durée est variable en fonction de l’importance des troubles diagnostiqués.
La sophrologie est une méthode efficace dans l’accompagnement des troubles « Dys ». Elle offre la possibilité à l’enfant « Dys » de mieux vivre sa scolarité. Ainsi, il retrouve confiance en ses capacités et sa joie de vivre. Les rapports avec son entourage s’améliorent.
Par ailleurs, un enfant « Dys » sera un adulte « Dys ». En effet, le trouble ne part jamais. Apprendre à gérer ce fonctionnement différent favorise le développement de qualités ou ressources positives insoupçonnées.
Qui est l’enfant « Dys » ?
Dans son quotidien, l’enfant « Dys » rencontre de nombreuses problématiques, propices au décrochage scolaire :
- Difficulté à se concentrer, à rester en place, à se mettre au travail.
- Difficulté à réaliser certaines tâches comme lire, écrire, compter, calculer.
- Problème de motricité.
- Perte de confiance en ses capacités.
- Démotivation…
En réaction à ces troubles, l’enfant réagit souvent par des phases d’abattement ou même d’agressivité envers lui-même ou ses proches.
L’enfant « Dys » vit en fait un trouble spécifique de l’apprentissage. Scolarisé normalement, il ne présente aucun déficit intellectuel. Pourtant, il a un trouble qui peut le handicaper. En effet, il n’apprend pas comme les autres. S’il n’est pas compris et aidé, l’enfant va le plus souvent s’enfermer dans une spirale d’échec.
La sophrologie accompagne les troubles de l’apprentissage de l’enfant « Dys »
Méthode psychocorporelle, douce et écologique, la sophrologie aide l’enfant à se réapproprier son corps. Elle facilite de plus sa « relecture » du temps et de l’espace. En effet, l’enfant, par l’intermédiaire d’exercices dynamiques et de la visualisation positive, va petit à petit se reconnecter à ses ressources : qualités, forces, compétences.
Parce qu’ils ne sont pas anodins, ces troubles se doivent d’être accompagnés par une pédagogie adaptée, en plus des thérapies brèves. La sophrologie est une pratique complémentaire au travail des spécialistes, tel que l’orthophoniste, le psychologue, le psychomotricien. Elle ne s’y substitue pas.
L’entrainement et l’assiduité dans les exercices en sophrologie facilitent l’intégration progressive de la pratique. Ils visent de plus à amener l’enfant à l’autonomie.
Ainsi, dans les troubles « Dys », la sophrologie intervient positivement à 2 niveaux :
- Dans la prise de conscience de soi : la sophrologie va aider l’enfant « Dys » à prendre conscience de son corps, de ses sens, de sa présence au monde. Ainsi, l’enfant apprend à se reconnecter à son corps.
- Dans la gestion de ses émotions et l’acceptation des difficultés rencontrées : en apprenant à mieux gérer ses émotions et son stress, l’enfant va pouvoir développer la confiance et l’estime de soi.
Plus concrètement la sophrologie :
- Réveille chez l’enfant certaines capacités comme développer sa mémoire, son attention, sa concentration.
- Permet d’aborder plus sereinement ses apprentissages, en l’aidant à se poser et à s’ancrer.
- Apprend à l’enfant à vivre des temps de pause : apprentissage d’un temps d’intégration pour une leçon, un exercice.
- Lui permet de gérer son temps de travail et de mieux s’organiser, grâce à la visualisation.
- Lui apprend à évacuer les tensions corporelles et les émotions négatives.
- Favorise la gestion des situations difficiles ou redoutées, en lui faisant adopter une posture plus positive.
- Améliore également sa conscience du schéma corporel dont l’importance dans la maîtrise des gestes est essentielle.
- L’aide à surmonter son stress lors des situations qui sont complexes pour lui : dictées, évaluations…
- Lui redonne confiance en lui et aussi dans son entourage.
En devenant l’acteur de ses apprentissages, de son comportement et de ses émotions, n’est-ce pas ainsi que l’enfant « Dys » pourra surmonter son handicap !
Source : « Dyslexie et troubles de l’apprentissage, la sophrologie reconnecte aux capacités d’apprentissage » (Fériel Berraies).