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Gérer anxiété et angoisse par la sophrologie

    Sophrologie & Angoisses, troubles anxieux

    Avec la précarité, l’incertitude du lendemain, parfois l’insécurité qui déchante, l’anxiété serait-elle en train de devenir le nouveau mal du siècle.

    40% des Français se sentiraient anxieux et les femmes seraient trois fois plus concernées que les hommes, assure le rapport de mai 2017 du Haut Conseil à l’égalité, surtout si elles sont chefs de famille monoparentale.

    Descriptif des troubles anxieux

    L’anxiété peut prendre différentes formes d’état affectif pouvant se définir comme :

    L’attente anxieuse est le symptôme le plus constant qui se traduit par un état d’alerte et de tension, une inquiétude permanente sans objet précis mais qui peut se concrétiser pour n’importe quel prétexte. L’anxieux doute, est indécis, il rumine et appréhende le pire pour lui et pour ses proches. Il a sans cesse besoin d’être rassuré, supporte mal les séparations et les abandons qui réactivent le plus souvent l’angoisse.

    L’attaque de panique, appelé également attaque d’angoisse ou de panique, submerge brutalement la personne qui la subit. Elle survient à n’importe quel moment et se traduit par un sentiment de danger imminent, peur sans objet, une impression de désorganisation, d’impuissance et de détresse, d’insécurité indéfinissable. Parfois, les sujets parlent d’une peur de mourir ou de perdre la raison. Les symptômes physiques sont très marqués : oppression, gêne respiratoire, palpitation, vertige, nausée, brouillard visuel… La crise est de durée variable, quelques minutes à quelques heures. Elle peut être unique ou se répéter

    De ce fait, l’anxiété est une entité clinique regroupant des manifestations n’appartenant pas à la même famille :

    • Les phobies lorqu’elles se cristallisent sur un objet précis (avion, araignée, vomir, agoraphobie…).
    • Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) se manifestant par des rituels irrationnels (porte fermée, gaz éteint…).
    • Le trouble anxieux généralisé (TAG) quand il envahit chaque seconde de l’existence.
    • Le stress post-traumatique auxquels sont confrontées les victimes d’accident, d’attentat…

    L’anxiété peut-être donc simultanément une pathologie nécessitant un traitement, un tempérament et une façon d’être au monde, selon Christophe André psychiatre-psychothérapeute, précisant qu’au-delà de son caractère invalidant, elle n’est qu’une exagération extrême de l’état de vigilance qui a permis et permet à notre espèce de survivre aux dangers qui nous guettent.

    Tout être humain a éprouvé un jour des sentiments d’anxiété. Seulement à partir d’un certain seuil de tension, le système nerveux s’affole.

    En clair, si l’anxiété se forme dans la tête, elle relève davantage d’un processus psychique et envahit le corps sous forme d’angoisse, exemple : la spasmophilie s’exprimant par des malaises, des évanouissements ou l’hypocondrie où la personne croit qu’elle est atteinte d’une maladie grave.

    Il est nécessaire de différencier l’état anxieux de la personnalité anxieuse

    L’état anxieux est transitoire, son intensité et sa durée sont en fonction de son origine, qu’elle soit environnementale ou endogène.

    La personnalité anxieuse ou l’anxiété-trait est une disposition quasi permanente. L’anxieux a tendance à percevoir le monde comme menaçant, vulnérable au stress, il présente des réactions anxieuses plus intenses et plus fréquents que la moyenne.

    Les manifestations somatiques sont très courantes et donnent souvent lieu à des consultations chez le médecin pour les motifs suivants :

    • Palpitations.
    • Manifestations respiratoires.
    • Troubles digestifs.
    • Migraines.
    • Douleurs abdominales.
    • Lombalgies.
    • Sensation d’instabilité en marchant.
    • Bourdonnement d’oreille.
    • Fatigue.
    • Insomnies.
    • Sensation de compression ou d’oppression.
    • Sensation d’étouffement avec des difficultés respiratoires, apnées.
    • Impression de boules bloquées dans la gorge, dans l’estomac…
    • Transpiration.

    Une crise d’angoisse ou attaque de panique est un épisode transitoire de sensations de peur (anxiété) et d’inconfort. Alors, cela peut être plus ou moins intenses, surgir brutalement et pouvant durer de quelques minutes à plusieurs heures. Les symptômes physiques peuvent comporter des sueurs, des palpitations. Ou encore une impression d’étouffer (dyspnée), des douleurs à la poitrine, des nausées, des picotements (paresthésie). Autrement dit, la sensation de perdre tout contrôle. Ces symptômes sont associés à des sensations de perte de contrôle ou de danger imminent sans lien avec la réalité.

    Comment reconnaître une crise d’angoisse (ou crise de panique) ?

    La crise d’angoisse est manifestation émotionnelle intense. Lorsque vous vivez une crise d’angoisse, vous ressentez une bouffée d’émotion, d’oppression et peut-être de panique que vous ne parvenez pas à contrôler. Voici les différents symptômes :

    • Émotion de peur et d’angoisse intense.
    • Ces émotions n’ont pas forcément d’objet (ce n’est donc pas forcément la peur de quelque chose).
    • Sensation d’oppression dans la poitrine, du mal à respirer.
    • Bouffées de chaleur ou bien frissons et picotements.
    • Violents maux de tête.
    • Peur de la mort.

    Ces crises d’angoisses peuvent se manifester à tous moments sans prévenir : au travail, devant l’ordinateur, au milieu de la nuit…

    Mais de quoi parle-t-on ?

    La crise d’angoisse se manifeste par l’apparition brutale et souvent inopinée d’un certain nombre de symptômes intenses :

    • Sensation d’une tension qui monte subitement (du ventre vers le thorax ou du thorax vers la gorge).
    • Oppression thoracique, difficultés à respirer.
    • Tétanie.
    • Accélération de la fréquence cardiaque.
    • Chaleur, sueurs.
    • Sensation d’être vidé, peur de tomber ou de faire un malaise.
    • Peur panique diffuse, voire conviction que l’on va mourir…

    L’apport de la sophrologie

    Ainsi, la sophrologie est recommandée par de nombreux médecins comme une méthode naturelle et alternative aux médicaments pour lutter contre l’angoisse. C’est une approche concrète et douce, destinée à apprendre des gestes respiratoires et des comportements qui vont considérablement apaiser la vie quotidienne.

    Depuis quelque temps, les consultations en sophrologie se multiplient pour des patients souffrant de crises d’angoisse. Également appelées « attaques de panique », ces crises sont aussi désagréables que dérangeantes, sans pourtant contenir de facteurs de gravité. La survenue d’une crise d’angoisse doit néanmoins susciter en premier lieu une consultation médicale pour éliminer toute cause biologique ou physiologique. Ceci fait, il n’est pas rare que le médecin conseille la sophrologie à son patient, pour apprendre à gérer ses crises et le stress pré- ou post-crise.
    Pour suivre depuis plusieurs années des personnes qui ont connu des attaques de panique, je confirme que l’on dispose avec la sophrologie d’un attirail tout à fait intéressant et efficace à terme.

    Une crise d’angoisse génère des tensions : comment apaiser les tensions musculaires, comment se détendre grâce à cet exercice respiratoire, comment apprendre à bien respirer pour apaiser ces crispations, cette boule dans la gorge, le ventre qui serre, la boule dans le ventre ou les brulures à l’estomac, le cœur qui bat vite, la tachycardie qui accompagne l’angoisse, l’impression de ne plus pour voir respirer ; et puis c’est lorsque que l’on est calme et qu’on prend un peu de distance que l’on trouve les solutions les plus performantes pour résoudre une difficulté.

    Si l’anxiété s’inscrit dans le mental, l’angoisse, quant à elle, s’inscrit dans le corps.

    Leurs différences sont subtiles…

    On parle « d’anxiété » et de « crise d’angoisse ». De là, à dire, que l’autre est le symptôme de l’une !

    L’anxiété et l’angoisse se camouflent en émotions. Comme les émotions, elles ont donc une utilité pour nous aider à comprendre le monde dans lequel nous évoluons avec cette différence majeure qu’elles tentent de masquer les émotions véritables (peur, colère, tristesse…).

    Une fois identifiées, l’angoisse et l’anxiété peuvent apporter des réponses sur ce que nous tentons de nous cacher. La sophrologie offre des outils qui permettent d’identifier et de comprendre ses états émotionnels et leurs dysfonctionnements pour pouvoir en prendre soin.

    Son empreinte est généralement profonde et très diffuse. Il est difficile d’en donner la cause précise. Elle peut parfois être ou devenir pathologique. Elle se définit « comme une émotion vague », un malaise sous-jacent, qui perdure dans le temps et altère la concentration et la vision de la réalité. Quand l’anxiété devient chronique, elle nécessite une prise en charge psychologique. Toutefois, cela n’exclut pas une prise en charge sophrologique, bien au contraire !

    En passant par le corps, la sophrologie vient alors en soutien de la thérapie et accompagne la recherche et l’émergence de sa ou ses causes.

    L’angoisse « ressemble » à une émotion plus ponctuelle.
    Parfois même, plus fugace et mieux inscrite dans des temps courts, l’angoisse connaît une ou des causes précises qui sont en l’occurrence occultée par le mental, mais vécues par le corps.
    Elle est généralement considérée comme une forme paroxystique de l’anxiété. Elle passe par le corps, le système neurologique, et peut mener jusqu’à la tétanie.
    Sa prise en charge peut se faire grâce à la sophrologie en agissant en profondeur sur le système nerveux, pour apprendre à l’apaiser.

    La plupart des crises d’angoisse se développent à partir d’un épisode inaugural qui a créé un premier conditionnement magistral (choc, accident ou agression, panique en voiture ou dans les transports…). Dès lors que des critères identiques apparaissent, les symptômes se réveillent instantanément. Ceci rend la vie sociale difficile : impossibilité à se déplacer en voiture ou dans les transports en commun, incapacité à être dans un lieu où il y a du monde ou du bruit…

    Dans quelques cas, la crise d’angoisse devient généralisée (elle peut être la conséquence d’un stress qui s’est installé sur une longue période), et ses effets se manifestent en dehors de toute cause objective. L’individu qui est victime se trouve « sensible à tout » et de plus en plus sensible.

    La crise d’angoisse génère des anticipations négatives, qui entretiennent et amplifient l’angoisse. C’est « le serpent qui se mord la queue ».

    Comme abordé, l’anxiété et les angoisses sont des ressentis plus ou moins envahissants. Du fait de son approche psychocorporelle, la sophrologie est une bonne indication pour apaiser ces symptômes.

    Dans un premier temps, elle permet de renouer avec son corps et ses sensations sur un mode positif, alors que l’anxiété et l’angoisse suscitent toujours des sensations corporelles négatives. C’est par un travail en relaxation dynamique que ce lien au corps peut dans un premier se reconstruire sur un autre mode. Il s’agira d’apprendre à découvrir des exercices susceptibles d’apporter un premier relâchement et un premier soulagement.

    Dans un second temps, les sophronisations vous permettront d’appréhender peu à peu une sensation de lâcher prise bénéfique. Cette expérience peut s’avérer rassurante, car elle permet de constater qu’en cas de relâchement, et donc lorsque la vigilance baisse, il ne vous arrive rien. Bien entendu, il s’agit de répéter ces sophronisations plusieurs fois afin que votre corps et votre cerveau s’habituent à ce principe.

    Troisièmement, des exercices de visualisation vous aideront à appréhender plus positivement les situations anxiogènes. Ils permettent de se projeter dans la réalité avec un point de vue favorisant le calme et ainsi de prendre le contrepied des anticipations négatives habituelles chez le sujet anxieux.
    Enfin, les temps de dialogue avec le sophrologue permettront de dédramatiser certaines situations anxiogènes et également de rationaliser leur anticipation. Ils aideront de plus à affirmer ses ressentis positifs, ce qui viendra peu à peu diluer l’angoisse.
    L’ensemble de ces principes permettront à chacun de se constituer une boîte à outils faite d’exercices de respiration, de relaxation dynamique, d’images mentales sur lesquels vous appuyez lorsque l’anxiété refera surface ou lorsqu’une crise d’angoisse apparaîtra. Ces outils vous permettront de réguler davantage ces tensions internes.

    Pourquoi la sophrologie ?

    La prise en charge des attaques de panique avec la sophrologie nécessite d’abord un interrogatoire précis de la personne qui consulte, pour isoler les critères significatifs, liés à son histoire et à sa personnalité.
    Les séances de sophrologie vont être ciblées, pour que le sophrologue dote son patient de techniques qui vont l’aider à gérer ses crises :

    • Repérer les prémisses et éviter que la pression monte trop vite.
    • Atténuer les symptômes qui se mettent en place.
    • Canaliser les peurs et les anticipations.
    • Reprendre confiance en soi…

    Il est parfois utile de faire un travail spécifique sur l’épisode inaugural ou l’élément déclencheur, dans le cadre de séances d’hypnose.

    De manière assez rapide (au bout de 3 à 7 séances), on commence à voir apparaître une atténuation de la puissance des crises, puis un espacement de leur survenue. La période entre deux crises s’allonge de plus en plus. Et s’il n’est jamais possible de les faire disparaître complètement (pas plus qu’un médecin ne peut garantir à son patient qu’il n’attrapera plus jamais la grippe), il devient facile de les aborder sereinement pour les faire passer rapidement. Les personnes qui connaissent bien leurs déclencheurs peuvent même agir en amont de certains événements ou situations, de manière préventive. Les événements potentiellement anxiogènes.